Le chouchou mauve qui presse ses cheveux
Près du manège des abbesses
L’air de tristesse recueillie
De toutes ces grandes filles
Qui ne savent jamais quoi faire de leurs bras
Le soir venu
En attendant de se laisser prendre au piège
D’un garçon qui parle comme il mange
Volubile à la limite de l’écœurement
Jusqu’à la dernière terrasse couverte debout
de ce quartier nuit
Mâchouiller son chewing-gum
Est l’occupation du temps
Qu’elle préfère.